Vers Cythère l’ile inspirée elle vogua 2019
Vidéographie, 11 min, HD
Composition électroacoustique Fabrice Martin.

Une nage insolite vers les rivages furtifs de Cythère, l’île de l’amour où est née Aphrodite.
Le film est une translation dans la géographie liquide des mers, des désirs et des songes, une partition composite alternant la matière ralentie des prises de vues réelles, et le tracé des dessins fixes et animées.
Sortant de l’obscur, une nageuse brasse obstinément doutes, inquiétudes, puis flots scintillants. Aux abords écumeux de Cythère a lieu la coïncidence, le choc inouï avec la déesse Aphrodite.

Vers Cythère 2018
Dessin extrait du film Vers Cythère l’île inspirée elle vogua
Impression numérique 20 x 30 cm, encadré bois noir

Les dessins de la nageuse prennent appuis sur une pratique personnelle de la nage. Ils intériorisent la gestuelle de la brasse par une ligne claire tracée de mémoire. Animés à une vitesse de 6 images par seconde, ils visualisent une certaine claudication dans la traversée du monde, un glissement fragile en quête de suspens et de légèreté pour échapper à la gravité des choses… brasser pour embrasser ?

Dessins ricochets (bleu) 2018
Stylo bille sur papier, 21 x 30 cm
Série de 25 dessins encadrés blanc

Dessins au long cours réalisés lors de voyages vers quelques îles de la Méditerranée.
Le temps singulier des traversées en bateau, fait de glissements au fil de l’eau est propice aux mouvements intérieurs, aux rêveries, que le dessin in situ peut suivre. Plaisir de dériver graphiquement en temps réel mais hors du temps, avec le simple outil du stylo bille sillonnant tous azimuts l’espace de la feuille, repassant la même zone et parfois laissant vierges quelques ilots. Tracés d’heures, carnets de bord des humeurs, cartes des affects, dessins et vidéos composent une translation rêveuse d’où Cythère finira par émerger.

Amortissement, amortissement 2014
Crayon de couleur et soufre d’allumette sur papier, 130 x 180 cm
Vues de l'exposition Vers Cythère, Galerie des musées, Toulon, 2019

Comme une île surgie à force de désir, le dessin rose s’étire et se dilue en motifs moirés et courbes de niveau… oscillations du coeur qu’il s’agit d’amortir pour atténuer l’emportement.