La bocca della verità, les effroyables gardiennes 2015-2017
Installation dans l’escalier de la collection permanente fluxus, Fondation du doute, Blois
La Bocca della verità est une sculpture en bas-relief connue pour sa légende qui raconte d’avoir tranché la main de tous ceux qui ne disaient pas la vérité.
La Bocca, ce gros vieux visage rond m’a propulsé dans un univers où les limites de la vérité se sont détendues et vaporisées.
La recherche autour de La Bocca l’a rendue de plus en plus floue. L’espace d’imagination est devenu de plus en plus grand. Il s’en remplit d’histoires rocambolesques et énigmatiques.
La place au bizarre s’est installé :
Comment est-ce que cette sculpture d’un an après J-C. devient une inspiration majeure pour la fabrication d’automates de fêtes foraines, lieu d’amusement, de lumières et de friandises ?
La Bocca des fêtes foraines lit les lignes de la main. Elle devient une voyante et analyse le comportement humain. Etrange… mais je prends.
La Bocca delle Verità m’a propulsé dans un labyrinthe, un tunnel, un trou, un vide et, c’est le cas de le dire, puisque La Bocca est probablement à l’origine une bouche d’égout.
En effet, le gros visage rond d’un vieux monsieur a une utilité : trier le mauvais résidu du bon, filtrer le liquide du solide.
Finalement, ce visage trie le bon du mauvais comme sous-entend sa légende de trier le mensonge du vrai.
• Vous l’avez entendu la dernière ?
• La dernière quoi ?
• La dernière nouvelle.
• Non.
• Non.
• Et bien figurez-vous quelqu’un est tombé dans un trou.
Voilà le masque de la vérité.
Les bouches d’égouts ainsi que les automates de fêtes foraines sont en quelque sorte les filtres et les détecteurs du comportement humain.
Ces masques de réalité m’ont aspirée, propulsée, éjectée, avalée dans une tornade et un flux d’histoires qui m’ont amené dans cette cage d’escalier.
Un passage, une entrée, une sortie,
Je suis une effroyable gardienne. |
Les blondes
Série photographique
Avec l'aide de Guillaume Chiron |