Des concertations (les mains sur la ville)
Imagine donc un Etat, une ville, où les cartes identités seraient des cartes postales.
Entre 2002 et 2004, Vincent Bonnet a constitué un fonds photographique autour d’un objet problématique : l’image d’une ville, Marseille Provence Métropole, située quelque part dans le cours mouvant, provisoire, spéculatif, imprévisible des choses et des sites, sans centre, ni identité. Dans cette approche, Vincent Bonnet a voulu faire l’expérience de l’image, en allant directement sur le terrain, à pied, en marchant aux confins et aux limites, où la ville devient autre chose - théâtre des opérations, espaces en devenir, territoires de spéculation : des Baumettes au Tunnel des Treize Vents, des Trois Lucs à Belsunce, de Château-Gombert à La Pomme, d’Arenc à l’aéroport Marseille-Provence, du square de Narvik à l’avenue Arthur Rimbaud… Il a construit ces images entre nature morte et paysage, comme des sortes de géographies concrètes.
Ce fonds d’images a donné lieu à la production de six affiches photographiques et à l’édition d’une série de 14 cartes postales (au verso, les textes liés aux contextes de l’image, retracent des figures qui sont autant de cheminements discontinus à travers l’espace de l’image qu’une réécriture de l’espace à partir d’une variété d’appellations toponymiques). Ces contrechamps, en image et en textes, aux grands projets urbains et architecturaux de la ville de Marseille, s’instituent comme une nouvelle archive.
Voir la revue de presse
|