Bonne journée 2011/2012
Résidence, ateliers de création et exposition organisée par voyons voir / art contemporain et territoire
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Pendant une année, j’ai travaillé une journée entière tous les quinze jours, au Centre Richebois (1). Dans la matinée et dans l’après-midi, j’ai mené des ateliers de pratique artistique avec l’outil photographique avec 4 groupes de stagiaires en formation (25 personnes ont travaillé en image autour du portrait de l’autre mais aussi de leur nouvelle profession et des paysages quotidiens). Dans les entre-deux et les temps morts, j’ai mené en images une recherche de création.
Je prends le temps (de rien), j’imagine (pour faire image) et je mène une enquête sans objet ni commanditaire (ça me pose des questions). Commencer par faire le tour du « propriétaire »: mais comment faire le tour d’un centre ? Donc : pas de préméditation mais se laisser traverser par les situations imprévisibles ; refuser la représentation et tenter le jeu d’une figuration provisoire. A travers ce protocole d’enquête, j’ai cherché à formaliser un échantillonnage de l’espace-temps, de mon quotidien au centre. À la prise de vue, j’ai cherché à produire une suspension des situations, un décrochage des lieux, des temps et des espaces à travers des images qui s’appréhendent d’abord comme des détails. Ici, le détail n’est jamais un point de détail, ni un détail représentatif ou signifiant mais une instance : le détail insiste. Il se manifeste comme un programme d’action contre l’immédiateté évidence du visible.
Ce travail s’est concrétisé en un journalquotidien tout en image tiré à 5 000 exemplaires. Il a été diffusé dans tout le Centre (à tous ses usagers) et à son dehors, à ses alentours qui s’appellent encore la ville.
Une exposition de six mois a rassemblé le travail des stagiaires et celui de l’artiste. Elle s’est déployée en 300 images de même format (30x40 cm) dans tous les espaces communs du Centre Richebois : accrochées sous cadre dans les salles d’accueil, de réunion et à la cantine, et en affichage sur les murs extérieurs des bâtiments et du parking.
(1) Le Centre de réadaptation professionnelle Richebois (Marseille 16e) est un établissement médico-social dont l’objectif est d’offrir une insertion professionnelle à des personnes empêchées de poursuivre l’activité pour laquelle elles avaient été formées et dont l’inaptitude est reconnue puis notifiée par la Maison Départementale du Handicap.
http://voyonsvoir.org
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