D’avril à septembre 2011, j'ai arpenté le territoire de la ZAC « Flaubert » (où se situe Le LAA). Sans a priori, toujours pour voir si il y a quelque chose à voir... puis rendre en image ce qui fait problème : une enquête.
Arpentage, repérage, flottement du regard et des corps — en attente d'une possible image. Un simple trou dans un mur m'a amené dans une zone illégale : l'espace de la direction des déchets urbains de la ville de Grenoble. Je suis resté fasciné par la zone de stockage fourrière : des voitures accidentées, brûlées, cassées, en morceaux, compressées. Des véhicules littéralement immobiles... Une casse : sans usage possible, ici, tout est à jeter. Des dates inscrites, bombées à la peinture fluo sur les carrosseries en déliquescence ont retenu mon attention. La loi administrative laisse sa marque. Elle référence objectivement, elle écrit sur les cadavres des caisses : un texte sommaire d'un retour à l'ordre.
A travers ce tour, ce diaporama, je cherche simplement à donner à voir une étude pour la construction d'une image à venir. Cette œuvre met en jeu le conflit entre destruction et création et cherche à opérer un déplacement du refoulé au manifeste. Que Gustave se porte bien et sa caisse aussi.
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