L'Enfer de Dante Alighieri (traduction) 2008
Éditons Al Dante
Une traduction modernisée des chants les plus célèbres de la Divine Comédie : l’Enfer, revisité par le traducteur Stéphane Bérard, est ici remis au goût du jour dans une version neuve d’une savoureuse actualité.
L’Enfer (1307-1321) : Dante, guidé par Virgile, descend un par un les cercles du gouffre de l’Enfer.
Tempête, glace, feu, cruauté des démons : plus on s’enfonce dans le péché, plus on s’approche de Lucifer et plus on est confronté au mal (après les limbes des morts non baptisés, la luxure, la gourmandise, l’avarice, la prodigalité, la colère, la paresse, l’hérésie, la violence, la fraude, les séducteurs, les adulateurs, et la trahison, avec Lucifer). L’Enfer comporte les chants les plus connus de cette Comédie qui dut à l’admiration de ses premiers lecteurs l’épithète de Divine.
C’est du chant le plus connu de cette œuvre fondatrice que Stéphane Bérard, artiste du décalage, propose une nouvelle version. L’entreprise de Stéphane Bérard, aussi surprenante soit-elle, est légitimée par le titre même du texte de Dante, qui l’avait appelée « Comédie » parce que le tragique n’y était pas l’élément essentiel ni final. Cette traduction est écrite comme une interprétation singulière de l’œuvre de Dante, une adaptation actualisée qui prend en compte la volonté du poète d’être lu par tous : Dante écrivait en italien, ce qui était très rare à l’époque, et s’intéressait à la langue populaire ; en outre, cette fresque morale, supposée « décrire l’Univers de fond en comble », doublait sa signification doctrinale d’un contenu social. Ces singularités, Stéphane Bérard les met en évidence par une syntaxe résolument moderne, des jeux de mots réactualisés, des images empruntées à notre actualité: une véritable rénovation, drôle et intelligente, d’un texte mythique de la littérature occidentale.
Ayant signé une pétition contre la construction de l'EPR à Cadarache il y a quelques mois, et découvrant hier que le principal mécène privé de la maison d'édition Al Dante construisait le siège d'ITER, il va de soi que je renonce avec regret à toute nouvelle publication dans cette maison.
Stéphane Bérard, le 12 février 2009
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