Descriptif :
Produire un véhicule s’identifiant à la production artistique du Sénégal en proposant un concours. Les propositions se structuraient autour du «NON, on n’attrape pas le Sida», inscrit le long de la carrosserie, côté chauffeur et «OUI, on attrape le Sida», côté passager avant.
Les parties arrière et avant mentionnent que la maladie se contracte aussi bien dans le monde urbain que dans le monde rural (importance des routiers, vecteurs de propagation de la maladie). Le toit du véhicule comportait les deux hémisphères du monde.
Mon choix était de présenter un projet permettant une lecture par une majorité de la population analphabète.
Les différentes parties du véhicule 504 break (ailes, portes, vitres…) permettaient un procédé proche de la bande-dessinée, d’autant que la technique du fixé sous verre est très répandue au Sénégal.
Durant sa mise en place par l’artiste Dame Ndiaye, j’ai fait habiller l’intérieur en tissu africain par des couturiers afin de donner une impression de chambre nuptiale en raison de la présence du véhicule dans les quartiers «chauds» et de la lumière interne perçue au travers des fixés sous verre et des rideaux.
Contexte :
Le véhicule 504 break, ma voiture personnelle, avait été descendu du Havre afin de le mettre à la disposition de réfugiés issus du conflit Sénégalo-Mauritanien.
A mon retour du Mali, elle m’est restituée en mauvais état et je profite donc de l’occasion pour la restaurer dans le sens du projet défini plus haut.
Développement :
Le véhicule M’auto est dessiné à même le mur au crayon graphite sur lequel sont mises en place des photos couleur (22 x 32 cm) des différentes parties du véhicule.
Des photos de l’intérieur, accrochées selon la forme du véhicule, sont exposées dans un autre espace.
Le processus de réalisation du projet a fait l’objet d’une vidéo de 15 mn s’intitulant M’auto.
Exposition Rivages, 1992, Marseille, Paris et dans différents centres sociaux entre 1992 et 1997.
Annexe :
Tableaux noirs : projet de panneaux peints de 2 x 3 m ; sur l’un des informations relatives à l’hygiène alimentaire des enfants, sur l’autre des informations concernant la prévention Sida et autres endémies. Il s’agissait de déplacer ces panneaux, avec des animateurs, sur des marchés, lieux de très grande affluence, et de donner «un cours».
Autre expérience : une grande vitre disposée verticalement dans un marché, peinte au fur et à mesure par un artiste sénégalais selon la technique du fixé sous verre. Disposition d’une vidéo filmant au travers de la vitre l’animation du marché et saturation progressive par la peinture. Message prévention Sida.
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