Claudine ASPAR 

Grigri
Support en bois, monotype, céramique, peinture, incrustation de divers éléments, 60x40 cm chaque environ
 
Grigri (1) est lié aux thématiques chamaniques et surnaturelles développées depuis de nombreuses années par Claudine Aspar. En raison de la forme anthropomorphique de ses racines ainsi que de ses propriétés psychotropes, la mandragore a été associée depuis l’Antiquité à des croyances et rituels magiques. Les personnages, deux « élémentaux », font écho à La femme paysage ou à d’autres figures végétalisées comme Apparition VIII et Apparition X. L’élément central représente les différentes phases lunaires.
 
Grigri (2) évoque une divinité solaire comme en témoigne ses attributs. L’œuvre a pu être inspirée par les représentations du dieu hindou Surya : un soleil à l’arrière-plan, la tête coiffée d’une tiare ou corbeille ornée d’un diadème et un code vestimentaire correspondant aux représentations hindouistes et bouddhistes. Sur le panneau central une branche de laurier apparait au fond en surimpression.
 
Grigri (4) est dédié aux divinités printanières et florales. Les deux personnages portent de grands pétales de fleurs en guise de vêtements, leurs corps sont parcourus de branches et de feuilles. Le fond du panneau est entièrement rempli de fleurs et évoque une "prairie surnaturelle" en référence au poème provençal de Frédéric Mistral consacré au ménestrel et à la nymphe.
 
Grigri (5) : de grands arbres munis d'yeux rappellent ici les esprits de la forêt et font, tout comme dans le Grigri (4) référence au jardin merveilleux du poème de Mistral. Un arbre du même type constitue le médaillon central et surmonte trois petits éléments : deux yeux et un oiseau coloré.
 
Grigri (6) offre une représentation de Laure, inspirée des codes du portrait conservé à la Bibliothèque Laurentienne de Florence (robe, coiffe, expression faciale, …), sur fond de la Sorgue à Fontaine-de-Vaucluse.
 
Grigri (7) évoque la femme paysage, personnifiée sous les traits de Laure, endormie au bord des eaux tourbillonnantes de la résurgence.
 
Grigri (9) propose une adaptation du poème provençal de Frédéric Mistral qui met en scène le ménestrel Basile et la nymphe de la fontaine de Vaucluse. Le ménestrel est ici endormi au pied du figuier pendant que la nymphe lui révèle, en rêve, le secret de la source et des sept diamants. Les petits sachets suspendus dans la partie inférieure du panneau renferment des textes cachés.
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Grigri (10) : représentation d'une nymphe ou muse de la source qui de son souffle l’inspiration.
 
Grigri (11) : adaptation du poème provençal de Frédéric Mistral qui met en scène le ménestrel Basile et la nymphe de la fontaine de Vaucluse. Les deux personnages se trouvent au bord de la résurgence.
 
Grigri (12) : représentation de Laure coiffée d’une tête de loup, inspirée du concept de « femme sauvage » de Clarissa Pinkola Estés. Laure se tient nue au bord de la résurgence. Autour du personnage, trois petites poches renferment des textes.
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Grigri (14) représente la déesse de la source qui s’ouvre. Les végétaux évoquent des algues ou plantes aquatiques, dont les formes s’apparentent à des mains.
 
Grigri (15) : représentation de la gardienne de la source, nue et munie d'une troisième œil, entourée de quatre pierres précieuses, en référence au poème de Frédéric Mistral. Des figuiers, fleurs et roses constituent le fond du panneau.
 
Grigri (16) évoque selon les mots de l’artiste « le territoire et ses esprits ». Le personnage central s’inspire des représentations de la génisse présente sur le manteau de la Femme Paysage, ainsi que du Grigri 18. La tête est remplacée par la carapace d’une tortue et évoque le mythe hindouiste d’une tortue supportant le monde.
 
Grigri (17) : sur fond de motifs aquatiques se détache un médaillon central qui représente un arbre ainsi qu’une nymphe ou déesse de l’eau dans la partie inférieure.
 
Grigri (18) : évocation de deux mythes : celui de la princesse Sulga qui se noya avec ses bijoux dans le gouffre et qui, grâce au génie de la source, fut sauvée, transformée en génisse et y retrouva son époux qui avait été assassiné par des barbares. L’œuvre fait aussi référence aux Métamorphoses d'Ovide, où la nymphe Io fut métamorphosée en vache par Jupiter pour la soustraire à la vigilance de Junon.
 
Grigri (19) : représentation de Laure et Pétrarque surmontés de Cupidon.
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Grigri (20) : représentation du « Cercle de platanes magique » en rive gauche de la Sorgue. Les arbres sont reliés entre eux par leur système racinaire. Cinq éléments, dans la partie inférieure de l’œuvre, cachent des graines de plantes et évoquent les « caches » ou trous présents dans les troncs des platanes.
 
Grigri (3) rappelle les représentations visibles dans Apparition V et Apparition VIII, la coiffure des deux élémentaux est végétalisée et leurs corps sont parcourus par des plantes et feuillages. Dans la partie supérieure en forme de triangle, sont représentés un soleil et une plante dont les rayons et les branches se touchent.
 
Grigri (13) représente une créature mythique ou un esprit de la nature, une « gardienne » qui prend place au milieu du cercle de platanes sur la rive gauche de la Sorgue.
 
Grigri (8) : La déesse de la Sorgue, dont le corps est parcouru de branches et de feuilles, prend place devant une cascade et deux rosiers évoquant ceux du jardin du Musée François Pétrarque.
 
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