Ciels ouverts 2016
Peinture acrylique sur verre, 202 x 142 cm
L’art traditionnel islamique ne tolère pas la représentation des créations vivante de Dieu. Pour figurer la complexité et le foisonnement du monde il a recourt à de riches motifs géométriques inspiré par l’astrologie et le monde végétal. Les moucharabiehs en sont un des exemples les plus explicites. Ce sont de très ouvragés paravents à claire-voie, souvent accompagnés de bassins, censé apporter pénombre, intimité et fraicheur dans les demeures. Mauguio recèle énormément de bassins privatif ou piscine. Une observation aérienne permet d’en faire sauter le caractère individuel et livre une mosaïque foisonnante de formes géométriques récurrentes. Jean-Adrien Arzilier a traité ce sujet en peinture, comme si vu par dessous l’écorce terrestre, les percés que sont les piscines nous laissaient entrevoir le ciel. La peinture a été utilisée ici comme matériel à sculpter : d’un aplat noir originel il a retiré la peinture à l’emplacement des piscines et bassins. On se retrouve alors devant une œuvre géométrique et figurative, hybride entre la sculpture et la peinture. Laissant filtrer une délicate lumière elle évoque d’avantage la voute céleste étoilée que le sujet qu’elle figure. |