Avec les Destructions annoncées, Dominique Angel met en jeu la question de la disparition et de la pérennité de l’œuvre. Destruction annoncée #8 au Frac — qui fait suite à celle présentée à L’Artothèque de Caen début 2018 — propose une temporalité longue entre temps de travail et performance. Durant trois semaines, l’artiste convie le public dans l’espace du Frac, devenu provisoirement son atelier, pour partager cette expérience et échanger librement.

"Principalement déterminée par l’espace du musée, du centre d’art, de la galerie ou de l’appartement, la sculpture et plus largement l’installation m’apparaissent comme des fragments d’oeuvres, des archéologies habitées par le fantôme d’une architecture absente, occupant de manière provisoire l’espace d’un bâtiment qui ne leur était pas précisément destiné. Ces oeuvres nomades n’appartiennent à aucun lieu précis, si ce n’est à l’espace plus ou moins temporaire de celui qui se l’approprie. Au Frac, j’utiliserai une technique rudimentaire de charpente alliée au travail de la terre que j’ai développé ces dernières années au cours de plusieurs « résidences ». Cette manière de procéder m’offre toute liberté d’adaptation au lieu ou à l’espace architectural auquel je désire m’intégrer. Les éléments de préparation produits par le processus d’élaboration de ce projet (dessins, maquettes, textes, vidéos, etc.) trouveront leur place, à des degrés divers, dans le dispositif d’exposition. Au final, la destruction des pièces sous forme de performance viendra clore leur exposition publique".
Dominique Angel