Wilfrid ALMENDRA 

Because it dissolves in water 2017
Verre, verre cathédrale, acier, câble électrique, cuivre, poste radio, diffusion de 9 poèmes lus, tirages noir & blanc sur papier recyclé, béton
Dimensions variables

 

« C’est un jeu autour de l’espace. Un espace théâtralisé, avec des lumières qui accentuent les couleurs. Différentes surfaces cachées qui se révèlent les unes aux autres. Au final, ce n’est qu’une histoire de points de vue. »

Because it dissolves in water est un ensemble minimal de constructions poreuses et précaires. Ce n’est ni une toile ni un tableau, mais c’est de la peinture quand même. Cette grande paroi de verre barre notre champ visuel ou plutôt, elle fait reculer ce qu’elle recouvre dans un extrême lointain. Entre les différents éléments qui la composent - verre classique, verre cathédral récupéré dans une serre abandonnée - s’établit un mouvement, de légères différences chromatiques. Comme dans une peinture, «  il y a une notion de composition, de surface, une volonté de fabriquer une image ». D’ailleurs, non loin de là, l’artiste a disposé trois autres œuvres au procédé similaire, reprenant ce même jeu de couches et d’accords. Celles-ci, de plus petites dimensions, sont accrochées au mur comme des tableaux.
« C’est une atmosphère fluide et intuitive, constituée de sons, d’insectes, et de matériaux voués à l’invisibilité, à la destruction ou à l’oubli. Je les révèle pour leurs qualités propres, sans totémisme ni symbolisme. Je veux fabriquer un espace dans un espace. Que l’extérieur rentre à l’intérieur. » Wilfrid Almendra poursuit ici ses expérimentations autour de l’architecture, créant dans l’exposition une succession d’espaces emboîtés. Avec leurs panneaux qui subdivisent la surface, les œuvres s’articulent comme des paravents qui masquent, reflètent ou font écran. Ce sont des œuvres qui s’inscrivent dans la rotonde mais aussi à travers lesquelles on observe celle-ci.
Elles sont comme des peintures conçues pour faire voir autre chose qu’elles-mêmes.
Par delà l’espace d’exposition, des poèmes écrits en portugais par un ami de l’artiste sont diffusés grâce à un émetteur radio. « Ils sont comme des dynamiques intuitives de partage et de convivialité. »

 

« It’s a game about space. A staged space, with lighting bringing out the colours. Different concealed surfaces being revealed one after the other. In the end, it’s just a question of points of view. »

Because it dissolves in water is a minimal series of porous, precarious constructions. It is neither a canvas nor a painting, but it involves paint all the same. This large glass panel blocks our field of vision or, rather, it shifts what it covers back into the extreme distance. Between the various elements that make it up - classic glass, cathedral glass salvaged from an abandoned glasshouse - a movement is established, with slight chromatic differences. As in a painting, « there is notion of composition, surface, the will to produce an image ». Furthermore, nearby, the artist has placed three other works, using a similar procedure: his series of Sonatas, reinterpreting this same play of layers and harmonies. Of smaller dimensions, they are hung on the wall like pictures.
« It is a fluid, intuitive atmosphere, made up of sounds, insects, and materials destined to invisibility, destruction or oblivion. I expose the for their own qualities, neither as totems nor symbols. I want to produce a space in space. For the exterior to enter the interior. » Wilfrid Almendra is here pursuing his experiments with architecture, creating in the exhibition a succession of nested spaces. With their panels that subdivide the surface, the works act like screens that mask, reflect or conceal. They are works set inside the rotunda, but which also allow us to observe it. They are like paintings conceived to reveal something other than themselves.
Beyond the exhibition space, poems written in Portugese by a friend of the artist are broadcast thanks to a radio transmitter. « They are like intuitive dynamics of sharing and conviviality. »

 
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