Manuel RUIZ VIDA 


Ecritures de silence

Exposition individuelle
Du 02/03/2023 au 21/04/2023 à Nice


Manuel Ruiz Vida
“Ecritures de silence“

Aux confins du visible, une fragile écriture de silence, arrimée aux secrets du monde, irradie sans fin l’étendue. Manuel Ruiz Vida montre peu. Dans sa maîtrise absolue de la distance, pour mieux saisir la totalité du visible, dit l’impérieuse nécessité du dépouillement pictural.
Chez lui, d’abord mental, l’espace oscille entre abstraction et figuration. Peinture-mystère, peinture-matière, somptueuse d’essentialité. Dans une absence d’échelle qui ose affronter le vide, microcosme et macrocosme s'indistinguent. Le dehors et le dedans fusionnent, et l’œil s’abandonne aux insidieux miroirs de l’altérité. Dans cette peinture d’éveil, Manuel Ruiz Vida crée des tranches d’immensité, et se moque souverainement des séduisantes apparences pour mieux restituer les richesses infinies des textures du visible…
Au creux de cette ascèse créatrice, il ignore la provocation chromatique. L’opacité archaïque et diffuse convient parfaitement à son dépouillement pictural, et vidée de tout repère mondain, la plénitude s’étend sans limite. La peinture a toujours le dernier mot.
Contre la prolifération contagieuse du trop-plein matériel, l’artiste prend ses distances avec les excès de la modernité. Il invente ainsi des outils primordiaux, des récipients d’âme évidés. On dirait l’alphabet magique de toute entreprise humaine. Nés d’une lumière lointaine, pudique et ténue, ils portent la contemplation jusqu’au bord aigu de l’abîme.
Manuel Ruiz Vida immacule l’existence. Chez lui, l’union du vide et du calme pur sublime les affres du monde. L’essentiel est mis à nu dans un univers en apesanteur, où chaque peinture est un seuil. Aux marges de l’art occidental, l’œuvre de Manuel Ruiz Vida ouvre la voie mystique de la peinture, et s’oxygène d’absence. Absence nue, avide, et qui devient féconde en effaçant ce qui se désigne aveuglément dans toutes les illusions du monde.
Les lointains du cosmos et les poussières du présent aimantent sans fin ses peintures. « Peindre, c’est ouvrir l’espace » dit-il.

Christian Noorbergen

Lieu : Galerie Depardieu
http://www.galerie-depardieu.com
 
 

Parcours de l'Art, Festival d'art contemporain, Avignon

Exposition collective
Du 03/10/2020 au 18/10/2020 à Avignon


…Si demain
Le titre de notre exposition 2020 fut choisi bien des mois avant les événements liés à la pandémie… Nous ne pouvions imaginer les conséquences de la propagation d’un virus à travers le monde, ni l’ébranlement de notre futur, personnel et collectif.
280 dossiers reçus, 24 artistes sélectionnés.
Au fil de la sélection plusieurs chemins se sont ouverts : la clarté/l’obscurité/la nuit, la nature/ le refuge/l’humain, le construit/le
déconstruit, le matériel/ l’immatériel, le ciel/l’envol.Toujours en éveil et engagés, les artistes apportent leurs réponses poétiques aux tremblements du monde.…Si demain, le Parcours
Le désir -la volonté - de contribuer, à notre mesure, au retour à la vie culturelle de la Cité des Papes.

Le Directoire du Parcours
Hélène Badie-Belmon, Brigitte Dufour-Damez,
Françoise Frauziol, Françoise Le Bihan

Lieu : Eglise des célestins et différents lieux.
https://www.parcoursdelart.com/

Les effacements du monde

Exposition individuelle
Du 04/04/2019 au 04/05/2019 à Nice


Manuel Ruiz Vida, artiste contemporain, affirme par son traitement du réel la survivance de la peinture comme transcription d'un regard aiguisé sur le monde. Le traitement de l'espace par l'utilisation de l'aplat coloré est une caractéristique de son univers pictural. L'efficacité de sa peinture provient de sa réussite à créer une atmosphère en évitant tout naturalisme narratif. Le temps suspendu ou un environnement fermé et silencieux sont efficacement suggérés grâce à une composition cohérente et juste. Il offre par là même une leçon des procédés de création de la peinture. Manuel Ruiz Vida ne dévoile que certains indices d'une action accomplie ou à venir. Les regardeurs se trouvent face à des objets du quotidien dont ils ont à imaginer l'histoire. La figure humaine a disparu de ses tableaux tant elle ne saurait comment se tenir dans un espace rendu inhospitalier par le point de vue frontal et l'absence d'horizon. Elle ne subsiste parfois qu’à travers ses ombres portées habitées par des mouvements tiraillés. Car le regard se heurte souvent à des murs, des palissades ou des portes qui sont les motifs récurrents de son esthétique urbaine.
L’artiste dépeint l'omniprésence des surfaces claquemurantes. Il semble moins rechercher à susciter l'intérêt pour ce qui est voilé qu'à attirer l'attention sur le sens de ces écrans d'aplats colorés. Au contraire de la glorification, de la technicité, et de l’utilitarisme des environnements urbains, Manuel Ruiz Vida démontre la désertification de la présence humaine et la déshumanisation des espaces.
Lisa Leandri, Marseille 2018

Lieu : Galerie Depardieu
http://www.galerie-depardieu.com
 
 

Manuel Ruiz Vida peintures

Exposition individuelle
Du 12/04/2018 au 20/06/2018 à La Ciotat


MANUEL RUIZ VIDA

Exposition du 12 Avril au 20 Juin 2018

Manuel Ruiz Vida, artiste contemporain, affirme par son traitement du réel la survivance de la peinture comme transcription d'un regard aiguisé sur le monde. Le traitement de l'espace par l'utilisation de l'aplat coloré est une caractéristique de son univers pictural. L'efficacité de sa peinture provient de sa réussite à créer une atmosphère en évitant tout naturalisme narratif.Le temps suspendu ou un environnement fermé et silencieux sont efficacement suggérés grâce à une composition cohérente et juste. Il offre par là même une leçon des procédés de création de la peinture.
Manuel Ruiz Vida ne dévoile que certains indices d'une action accomplie ou à venir. Les regardeurs se trouvent face à des objets du quotidien dont ils ont à imaginer l'histoire. La figure humaine a disparu de ses tableaux tant elle ne saurait comment se tenir dans un espace rendu inhospitalier par le point de vue frontal et l'absence d'horizon. Elle ne subsiste parfois qu’à travers ses ombres portées habitées par des mouvements tiraillés. Car le regard se heurte souvent à des murs, des palissades ou des portes qui sont les motifs récurrents de son esthétique urbaine.
L’artiste dépeint l'omniprésence des surfaces claquemurantes. Il semble moins rechercher à susciter l'intérêt pour ce qui est voilé qu'à attirer l'attention sur le sens de ces écrans d'aplats colorés. Au contraire de la glorification, de la technicité, et de l’utilitarisme des environnements urbains, Manuel Ruiz Vida démontre la désertification de la présence humaine et la déshumanisation des espaces. Lisa Leandri, Marseille.

Lieu : Théâtre de La Chaudronnerie
https://www.lachaudronnerie-laciotat.com/fr
 
 

Les effacements du monde

Exposition individuelle
Du 13/03/2018 au 04/04/2018 à Marseille


Manuel Ruiz Vida sait prendre ses distances avec la surface des choses, des êtres, et de la peinture… L’émotion, si prisée d’ordinaire, s’est écartée pour laisser place entière à la peinture. Les lieux sont indéfinis, ou presque…Ils sont débarrassés de tout, sauf de l’essentiel, empli d’absence et de peinture. On ne peut être plus peintre que lui, qui en met des couches et des couches, puis les absorbe au profond, jusqu’à faire vibrer la surface. Il part des lieux évidés, ou des objets infiniment creux, pour mieux les ensevelir dans la matière. Il part des images du dehors pour les faire disparaître. Il pétrifie l’étendue. Chromatique resserrée comme un étau. Au fond, Manuel Ruiz Vida remplace les apparences du monde par la peau sensible et lisse de son unifiante peinture. Comme le sang, la violence chromatique s’est retirée. Il ne garde que la trame immobile et silencieuse du visible. Sidérante présence d’une peinture dépouillée et décantée à l’extrême. Les objets sont de la même texture et de la même chromatique que l’étendue qui les englobe comme un linceul d’univers. L’implacable objet s’est emparé de l’entour. Art d’arrêt et d’immobilité. Comme une fin du monde anticipée, intemporelle et fatale, où les objets peints, en absolue frontalité, seraient les seuls survivants. L’énigme de l’art étreint l’énigme de l’existence. Et, retenue dans ses profondeurs, la peinture vibre dans les effacements du monde.

Christian Noorbergen. Aralya n° 71 média interactif, mai 2016. Critique d’art et conférencier, auteur de nombreuses préfaces de livres et de catalogues. Commissaire d’expositions.

Lieu : Le Passage de l'art, hors-les murs. Collège Pierre Puget.
http://passagedelart.free.fr/