Karim GHELLOUSSI 

Vue de l'exposition Demain dure encore, Circonstance Galerie, Florence Farrugia, 2015
 
Sans titre (Portrait de Milton Friedman) 2014
Bois, enduit, 210 x 155 cm

« (…) considéré comme l’économiste le plus influent de la deuxième moitié du siècle dernier. Friedman comptait parmi ses disciples quelques présidents des Etats-Unis, des premiers ministres britanniques, des oligarques russes, des ministres des Finances polonais, des dictateurs du tiers-monde, des secrétaires du Parti communiste chinois, des administrateurs du Fonds monétaire international et les trois derniers chefs de la Réserve fédérale des Etats-Unis. Pourtant, sa détermination à profiter de la crise de La Nouvelle-Orléans pour faire progresser une version fondamentaliste du capitalisme signait à merveille les adieux de ce professeur énergique d’un mètre cinquante-sept à peine qui, dans ses jeunes années, s’était décrit lui-même « comme un prédicateur à la mode d’autrefois en train de prononcer le sermon du dimanche ».
Pendant plus de trois décennies, Friedman et ses puissants disciples avaient perfectionné leur stratégie : attendre une crise de grande envergure, puis, pendant que les citoyens sont encore sous le choc, vendre l’État, morceau par morceau, à des intérêts privés avant de s’arranger pour pérenniser les « réformes » à la hâte. (...)»
Naomi Klein
La stratégie du choc. La montée du capitalisme du désastre, éditions Leméac/Actes Sud, 2008
 
 
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